Luc sur Aude : le bon élève
La municipalité de Luc sur Aude aura donné l’exemple aux dires de Sylvie Siffermann sous-préfète de Limoux, d’une réhabilitation dans la lignée des dernières orientations gouvernementales qui incitent tous les actes de coopération dans les domaines économique et social notamment, mais tout autant ceux en matière d’effort de réduction de la facture énergétique.
Jean-Claude Pons, Maire, aura retracé, lors de l'inauguration des trois logements sociaux, les nombreux obstacles qu’il a dû franchir pour voir le projet de l’ancienne équipe municipale mené à son terme : la réhabilitation du cœur de ville est aujourd’hui une réalité. Il aura décrit la volonté de la part d’une mairie -comme tant d’autres, reprendra Jacques Hortala Président de la CdC et Conseiller Général-, de casser ces masures qui hantent nos cœurs de village, et d’en faire un havre de vie agréable où tout autour la communauté peut se re-dynamiser, répondant ainsi à une demande locative croissante.
Si d'autres villages du canton ont également répondu à la demande forte de logements locatifs, l’originalité de la rénovation de Luc sur Aude permet la conciliation de plusieurs objectifs dont celui de l’amélioration de l’habitat existant moins énergivore, moins toxique et celui d’une collaboration séduisante entre entreprises traditionnelles, travaux en régie par des employés municipaux complétés d’un appui tant éducatif qu’apportant de nouvelles pratiques (stagiaires de Batipole de Limoux).
L’architecture bio-climatique combinant l’éco-construction dans la rénovation en milieu rural est une exception, il faut bien le reconnaître, et chacune des personnalités dans ses discours a reconnu son atout majeur. En effet, l’esthétique à base de matériaux résolument sains est des plus harmonieux, l’agencement et conception de l’habitation à énergie positive des plus étudiés, alors que le volet social apparaît résolument conforté (70 % de la population audoise peut prétendre à bénéficier de ce type de logement).
Une dynamique immobilière pérenne
Dès l’achèvement des travaux, ces trois logements seront occupés et permettront à trois familles de profiter des d’infrastructures lucoises (école, cantine,..), ils permettront d’assurer au village une dynamique rurale particulière et pérenne. Au-delà des 1150 € le m2 annoncés par Jean-Claude Pons (achat y compris), le coût de l’opération d’investissement est rendue avantageuse pour la collectivité grâce à l’association avec l’Etablissement Public Foncier du Languedoc Roussillon. En effet, la défection des bailleurs sociaux dans ce projet poussait les décideurs à regretter leur frilosité à s’implanter en milieu rural où des projets cohérents visent à réduire la précarité énergétique tout en créant de l’emploi. Quel est leur rôle aux côtés des collectivités territoriales qui souhaitent répondre aux enjeux sociaux importants autour du développement durable à la fois économique, environnemental et social ? Autant de questions qui visaient à regretter qu’une chaudière mal évaluée ait pu faire péricliter le projet de réhabilitation de ces trois logements à Luc Sur Aude. L’obstination d’un maire a payé, et chacun s’en félicitait, «de cet exemple, tirons en des enseignements» déclarait en substance Sylvie Siffermann.
Un vin d’honneur était servi sur la place devant la mairie aux personnalités, élus du canton, entrepreneurs et lucois invités à cette honorable réalisation.